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Regards croisés

14 janvier 2008

Sarko comble les vides sans aucune gène....

Dans un soucis de transparence, le président Sarkozy décidait d'attribuer des notes à tous ses ministres.

Si l'on excepte les problèmes évidents, inhérents à ce genre d'évaluation pour certains ministères comme la culture ou l'immigration, (Brice Hortefeux sera noté sur le nombre de sans papiers expulsés....) cela révèle aussi un désir de tout rationaliser, de ne pas laisser de "vide", comme le reflète son omniprésence sur la scène médiatique.

Avant d'occuper les plus hautes fonctions de l'Etat, cette obsession de faire du chiffre lui avait valu toutes sortes de quolibets quand il était en poste au ministère de l'intérieur.

Cet attrait pour l'explication "scientifique" atteignait son paroxysme dans l'interview accordée à Michel Onfray dans le magazine "philosophie". Nicolas Sarkozy n'hésitait pas alors, à confier que le suicide des jeunes et la pédophilie trouvaient leurs racines dans des dispositions génétiques!

On frôle l'eugénisme, Sarko le ridicule.

Encore une fois, cette peur du vide laissé par les sciences sociales lui était insupportable. Tout doit être expliqué de façon rationnelle, et même quand il s'agit de problèmes "sociaux", la science n'est pas loin, rassurante, parfois, dangereuse...parfois aussi.

Toutefois, n'exagérons rien, en cette période post électorale, la peur du vide de notre président aura au moins servi à quelque chose.

En pratiquant l'ouverture, il aura comblé le vide laissé à gauche!

Quel sympathique bonhomme....

 

 

"Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense."

Article paru dans PHILOSOPHIE MAG N°8

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10 décembre 2007

Abri diplomatique

Non content de parader à l'hôtel Marigny à deux pas de l'Elysée, Mouammar Kadhafi a exigé qu'une tente de bedouin soit installée dans le parc pour y recevoir ses hôtes. Et ce, conformement à la "tradition du désert". Une tempête de sable qui laisse quelques grains en travers de la gorge des défenseurs des droits de l'Hommme. Mais que Monsieur Bernard Henry Lévy se rassure, le "grand terroriste et preneur d'otage international" trônera bien fièrement avec son campement dans les jardins du palace parisien. Avec "chauffage intégré" comme se plaît à le rappeler le porte parole de l'Elysée, David Martinon. Une chaleur indispensable pour réchauffer des relations diplomatiques, à coup de réacteurs nucléaires et d'équipements militaires.
Mais la petite histoire ne dit pas si la tente bédouine sera précedée d'un paillasson confortable sur lequel M.Kadhafi pourra venir "s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits" en cette Journée des Droits de l'Homme.
A y réfléchir, un châpiteau vaudrait mieux qu'une tente pour abriter tout ce cirque.

5 décembre 2007

Nicolas et Rachida

12 novembre 2007

Le cadeau de Sharon à Arafat

        Aujourd’hui 12 novembre, on « fêtait » le troisième anniversaire de la mort de Mohamed Abdel Raouf Arafat (dédicace…)

Au cours des manifestations qui ont rassemblé cent mille personnes, on déplore un mort et des centaines de blessés.

Trois ans après, que retenir de cet homme ?

L’itinéraire du combattant, Abou Ammar (son nom de guerre), chef de la résistance palestinienne armée, président de l’OLP, aux discours aussi virulents que provocateurs ?

Yasser Arafat, le négociateur, dont l’intervention à l'Assemblée générale des Nations Unies, en 1974, restera dans toutes les mémoires, quand il prononça : « Je viens avec le fusil du combattant de la liberté dans une main et la branche d'olivier dans l'autre. Ne faites pas que la branche d'olivier tombe de ma main » ?

La poignée de main à Rabin en 1993 ?

Ou alors retiendrons nous cet homme d’ouverture, musulman, mais qui tenait à assister aux côtés de sa femme, catholique, à la messe de minuit les veilles de noël.

Au vu des autres faits, ce dernier peut paraître anecdotique. Et pourtant…

Quelque soit l’image que chacun décide de garder, Arafat restera dans l’inconscient palestinien, comme le héraut de leur cause, mort en martyr, cloîtré par l’armée israélienne à Ramallah.

De cette période d’emprisonnement, on retiendra l’impossibilité pour le leader de l’autorité palestinienne de se rendre à la messe de minuit à Bethléem. Tout un symbole. L’enfermement contre l’ouverture, et le retour des images de la première Intifada, d’enfants palestiniens armés de lance-pierres contre les chars israéliens.

Sharon a toujours voulu prouver au monde entier que son meilleur ennemi était le diable personnifié, il a finit d’en faire un martyr.

Le Hamas en quête de légitimité à beau vouloir se défaire de l’ombre du keffieh, la tâche paraît ardue……faut pas rêver, c’est pas tout les jours Noël !

6 novembre 2007

Rachida Dati, France, Garde des sceaux

Chère Rachida,

 

 

Si je décide de t’écrire aujourd’hui, c’est que ces derniers jours je ne fais qu’entendre ton nom, jusqu'à le voir associé à celui de ma ville de naissance ! Quel honneur ! (Pour lequel de nous deux je ne sais pas…)

Je ne veux pas revenir sur ta décision de pousser le procureur général d'Agen à poser "volontairement" sa candidature à un autre poste. Je ne me permettrais pas de juger cela, c’est ton travail.

Par contre, je suis chagriné de voir les attaques auxquelles tu dois faire face depuis quelques jours. Je parle en jours, en occultant intentionnellement les critiques faites depuis des mois sur ta nomination qui ne serait le fruit que d’une « discrimination positive »…

En fait, c’est en t ‘écoutant répondre à Jean Michel Apathie sur RTL que j’ai pris la mesure de l’importance de ce que tu subissais. Tu veux réformer la carte judiciaire, et on te demande tes diplômes….. Tu occupes un poste de garde des sceaux, et Claude Askolovitch te demande si dans ton enfance le fait de venir d’ailleurs a compté…..Tu es pourtant née en Saône et Loire.

Mais pourquoi alors te demande t-on de te justifier ?

La réponse se trouve certainement dans ton prénom. Comme tous les fils d’immigrés, faisant partie d’une minorité visible, tu devras toujours prouver quelque chose. Tu es ministre, mais tes origines viendront toujours mettre à mal ta crédibilité et ta légitimité.

N’en veux pas à Claude Askolovitch. Etre de gauche n’est en rien une garantie contre les préjugés. Lui aussi traîne sûrement la culpabilité de politiques migratoires décidées par TON Pays qui sont à l’origine de la création des « banlieues ». Ne lui en veux pas non plus de te maintenir dans cet interstice créé de toute pièce entre ta culture d’origine, et celle de TON pays. Ne lui en veux pas de ne pas avoir à l’esprit que ton origine sociale a eu plus d’influence sur les efforts que tu as dû fournir pour réussir, que ta culture d’origine. Ne lui en veux pas…

Je ne juge pas le fait qu’on te demande tes diplômes, je ne juge pas le bien fondé de la façon avec laquelle tu exerces tes missions, je comprends juste la frustration que cela doit procurer d’être constamment renvoyé vers ses origines, parce que c’est de cela dont il s’agit.

Je te laisse Rachida, tu dois avoir beaucoup de choses à faire…et à prouver.


Clyde

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5 novembre 2007

"Ensemble tout devient possible".....tout?

Le modèle français d’intégration républicain s’est construit sur deux principes fondamentaux 

 

La création d’un Etat fortement centralisé garant de la cohésion sociale, ce qui représentait l’assurance de voir la société guidée par des principes universels (conception de l’individu des lumières), et la relégation de toutes les dimensions particulières des individus dans la sphère privée, notamment le religieux au travers de la laïcité.


Toutefois, après avoir redistribué les pouvoirs entre les collectivités locales et l’Etat au travers des deux lois de décentralisation (1982/2003), c’est le deuxième pilier de notre modèle républicain qui s’effrite, avec comme artificier notre président.

Après avoir ouvert une brèche alors qu’il était encore ministre de l’intérieur et des cultes, en prônant le financement des Imams de France, N.Sarkozy s’y engouffre en se rapprochant sensiblement des différentes communautés religieuses du pays.( CF article du Monde daté du 2 Nov http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-973821,0.html ).

Il en est de même dans la politique menée par le gouvernement dans les quartiers sensibles, avec une nouvelle avancée vers la discrimination positive, non plus simplement territorialisée, comme c’était le cas depuis les années 80 (création des ZEP, et des zones franches urbaines…), mais en s’attachant à traiter de façon différencié les individus. Les dispositifs mis en place dans les quartiers prioritaires en terme d’action sociale sont dorénavant largement dominés par l’individualisation au détriment du collectif.


Que cherche alors à faire notre président ? Adopter une attitude particulariste en acceptant que les différences culturelles ou cultuelles seraient un moyen d’intégrer les individus se trouvant « à la marge » ? Si tel était le cas, nous serions pleinement dans l’atlantisme dont il fait preuve, et cela ne ferait que confirmer sa fascination pour le modèle étasunien.

Une vraie question se pose alors

Accepter cette idée que notre modèle d’intégration républicain n’est plus adapté, soulèvera inévitablement la question de la laïcité à la française…Osera t-il ? Son désir de rupture va t il être poussé à son paroxysme ?

Depuis le 6 mai 2007 20h00, tout devient possible……..

22 octobre 2007

Guy Moquet, futur martyr national ?

Il y a un mois, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait estimé que le monde devait se « préparer au pire », c'est-à-dire à la possibilité d'une « guerre » avec l'Iran. Un mois plus tard, le Chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, crée la polémique en « suggérant fortement » aux enseignants de lire à leurs élèves, la lettre d’adieu de Guy Moquet, un jeune résistant communiste fusillé il y a plus de 60 ans.

Le dénominateur commun entre ses deux événements n’est pas évident. Et pourtant il existe.

Nicolas Sarkozy veut faire de Guy Moquet un « martyr national ». La société iranienne est précisément fondée sur ce culte du martyr. Et dire que l’Iran et la France font semblant de ne pas se comprendre. Ces deux pays semblent avoir plus de points commun qu’il n’y parait…

Dans la société iranienne, la figure du martyr tient une place centrale. Impossible de traverser les rues de Téhéran sans côtoyer les fresques géantes à l’effigie de ces « héros » de la Révolution, en bonne place le long des affiches de propagande anti-américaine. A quand le portrait de Guy Moquet sur les Champs Elysées ?

Pourquoi ce besoin de glorifier le martyr, la souffrance ?

En Iran, aspirer à l’accession  au statut de martyr est socialement et culturellement déterminant. Et ceci ne concerne pas uniquement, n’en déplaisent aux « faiseurs de clichés », les milieux radicaux. Au contraire, il n’est pas rare que les enseignants ou les mères de famille prêchent le fameux laïus « nous sommes prêts à mourir en martyrs ». Mais qu’en est-il du modèle mémoriel français ? La glorification de la souffrance est-elle nécessaire pour construire la mémoire nationale ? Doit-elle, comme en Iran, être brandie au point de devenir effigie ?

16 octobre 2007

20 ans de mobilisation contre la pauvreté

Mercredi 17 octobre est la journée internationale du refus de la misère et pour l’élimination de la pauvreté. Davantage une date symbolique, cette journée est l’occasion de dresser un constat et d’ouvrir des perspectives tout en misant sur le principe de la solidarité. 71196865

Depuis 1987, cette journée crée à l’initiative du mouvement ATD Quart-Monde (Aide à Toute Détresse Quart-Monde), permet au grand public d’entendre la parole des plus démunis et de s’engager avec eux pour combattre la misère.


Le message proclamé tous les 17 octobre et qui est gravé sur la dalle du parvis du Trocadéro est le suivant : "
Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. "(Père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart-Monde)

Les objectifs de cette journée sont :

· Donner la parole aux personnes vivant dans la pauvreté et la prendre en compte.

· Rassembler tous ceux - du simple citoyen au plus haut responsable - qui veulent s’engager avec les plus pauvres.

En 1992, cette journée a été reconnue par les Nations unies. Elle est célébrée dans le monde entier, au-delà du Mouvement ATD Quart Monde.

Pourquoi est-il important de soutenir cette campagne et d’impliquer le maximum de personnes ?

Les buts de la campagne : 

- Soutenir et mettre en relation ceux qui agissent ou veulent agir avec des personnes très pauvres à travers le monde pour construire avec elles une autre manière de lutter contre la misère. C’est à dire une manière qui respecte la dignité de chacun, qui s’appuie vraiment sur la réflexion et les propositions des pauvres eux-mêmes avec l’ambition de vaincre la misère.

- Montrer que ceux qui agissent ainsi ne sont pas des personnes isolées, mais constituent déjà un courant à travers le monde. Un courant minoritaire, certes, mais très dynamique, qui crée de vrais changements sur tous les terrains : accès au logement, aux soins, à l’éducation, au travail, à la formation, aux nouvelles technologies, à la citoyenneté, à la culture, à la vie en famille, etc.

- Encourager de nouvelles personnes à s’impliquer pour mieux comprendre la réalité de la misère et les possibilités d’agir, afin que ce courant se développe. Il s’agit de toucher tous les milieux sociaux et toutes les tranches d’âges dans un maximum de pays.

- Interpeller les courants de pensée philosophiques, culturels et religieux, les mondes universitaire et artistique pour qu’ils prennent en compte ce courant de lutte contre la misère.

- Interpeller les pouvoirs publics à tous les niveaux : locaux, nationaux et internationaux, pour leur demander de prendre en compte la vitalité de ce courant et d’y contribuer. Pour cela ils peuvent s’informer et tenir compte dans leurs décisions politiques et administratives des résultats positifs obtenus par les acteurs de ce courant et soutenir financièrement ces initiatives pour qu’elles se développent plus largement.

Les soutiens nécessaires : 

- Chaque citoyen peut se mobiliser pour contribuer à mettre en œuvre une des actions proposées pour cette campagne. A l’échelle locale, ils peuvent se regrouper pour unir leurs idées et leurs forces.

- Les personnalités du monde culturel, artistique, spirituel, sportif, économique, scientifique, politique au plan national ou international peuvent manifester leur accord avec cette campagne en signant la Déclaration de solidarité et en participant à cette évenement international le 17 octobre et en disant publiquement pourquoi elles le font.

- Les particuliers et les acteurs économiques peuvent soutenir financièrement la campagne « Refuser la misère, un chemin vers la paix », afin de couvrir les frais que celle-ci occasionne, notamment pour la collecte des signatures de cette Déclaration contre le refus de la misère

- Les médias peuvent faire connaître la campagne « Refuser la misère, un chemin vers la paix » à travers des émissions, des articles et la publication gratuite de supports publicitaires.

- Les pouvoirs publics peuvent soutenir la réalisation des actions de la campagne « Refuser la misère, un chemin vers la paix » en les faisant connaître, en les finançant ou avec des soutiens matériels (locaux, espaces publics, etc).

Refuser la misère est aussi une possibilité d’établir la paix. Car là où il y a pauvreté, il y a violence, frustration, exploitation…Si chacun de sens concerné, et même s’il s’agit d’action à échelle humaine, la pauvreté peut reculer petit à petit…

Une forte mobilisation Le 17 octobre à Paris et en province

Au niveau national à Paris Place du Trocadéro : un événement tout à la fois parisien, national et mondial

Il est prévu une journée de large rassemblement, festive et médiatique, marquée par un fort caractère international, entre forums et ateliers, espaces de jeux et animations artistiques, des écrans géants et un studio de radio installé sur place mettant en permanence cet événement en lien avec le monde.

En présence de personnalités françaises et internationales (des milieux politiques, spirituels, artistiques et sportifs), il s'agira d'un rassemblement de défenseurs des droits humains  veillant à ce qu'au premier rang de ceux-ci, soit reconnue la place des personnes en situation de plus grande pauvreté.

Au niveau régional :

En plus du mercredi 17 octobre, les militants d’ATD Quart-Monde en lien avec d’autres associations se mobilisent au cours du week-end du 13 et 14 octobre en proposant des actions de sensibilisation, des projections-débats de films, des conférences ou des rencontres sur l’extrême pauvreté, ils distribueront la déclaration de solidarité et le journal "Résistances" etc…

Toutes les actions et événements sur le site
http://www.oct17.org/

Les chiffres de la pauvreté (Source : ONU) :

  Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins d’un dollar par jour.
  448 millions d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale.
  20% de la population mondiale détient 90% des richesses.
  Un enfant sur cinq n’a pas accès à l’éducation primaire.
  80% des réfugiés sont des femmes et des enfants
  Les femmes gagnent 25% de moins que les hommes à compétence égale.
  876 millions d’adultes sont analphabètes, dont deux-tiers sont des femmes.
  Chaque jour, 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être évitées
  Dans les pays en développement, plus d’un enfant sur dix n’atteindra pas l’âge de cinq ans.
  Plus de 500 000 femmes meurent chaque année durant leur grossesse ou en couche.
  Aujourd’hui, 42 millions de personnes vivent avec le virus du SIDA, dont 39 millions dans des pays en développement.
  Le VIH/sida est la principale cause de décès en Afrique Subsaharienne.
  A l’horizon 2020, certains pays africains pourraient perdre plus d’un quart de leur population active à cause du SIDA.
  Plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre.
  En Afrique subsaharienne, près de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable.
  2.4 milliards de personnes sont privées d’installations sanitaires satisfaisantes.
  En Afrique sub-saharienne, une personne sur trois souffre de faim chronique.
  2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour.

4 octobre 2007

Elle court, elle court la rumeur...

Qu'est-ce qu'une rumeur? Un bruit infondé qui circule et qui, paradoxalement, semble devenir réel plus il est diffusé.

Si comme moi, vous avez regardé la fiction de France 2 « Notable donc coupable », vous pouvez constater à quel point le travail de journaliste est délicat lorsqu'il touche aussi bien l'informatif que l'émotif... L'affaire Outreau, véritable scandale dans le milieu journalistique et judiciaire a démontré combien les médias sont manipulables par amour du scoop et par frénésie de l'opinion publique. Il ne faut pas non plus passer outre le contexte social particulier dans lequel se déroulait cette affaire...

A l'heure des « citoyens reporters » qui fournissent leurs propres informations aux rédactions grâce aux technologies nouvelles (vidéos, téléphones portables, Internet...), le regard journalistique et le recul nécessaires au traitement de l'actualité n'est pas toujours habilement utilisé...

C'est pourquoi, il est important de ne pas confondre opinion et information.

POUR TOUS CEUX QUI VEULENT EN SAVOIR PLUS SUR L'AFFAIRE ALEGRE, PETIT TOPO EXTREMEMENT BIEN FAIT PAR LA REDACTION DE ARRET SUR IMAGES :

Affaire Alègre : bref retour sur les vraies images

Par La rédaction le mercredi 3 octobre 2007

Une avalanche de témoignages délirants, un emballement médiatique et judiciaire: "notable donc coupable", "fiction du réel" diffusée sur France 2 les 3 et 4 octobre, ne donne qu'une idée atténuée de ce que fut, dans les journaux télévisés, en 2003, cet épisode de l'affaire Alègre-Baudis.

La rédaction d'@rrêt sur images en a vu, à l'heure où nous écrivons ces lignes, la première partie, comme les télespectateurs.

Point d'orgue de l'emballement: de 2003: le témoignage d'un travesti, ancien prostitué, "Djamel", déclarant avoir participé à des soirées sado-masochistes avec de hautes personnalités.

TF1 diffusa cette interview la première. La reporter de France 2, Florence Bouquillat, l'ayant aussi enregistrée, la diffusa le lendemain, à la demande -expliqua-t-elle ensuite- de sa hiérarchie, fâchée de s’être fait voler le scoop par TF1.

Détail supplémentaire livré par "Djamel" dans l'interview de France 2 : la "révélation" de la présence dans ces soirées, d'une fillette disparue quelques années plus tôt, la petite Marion :http://www.dailymotion.com/video/x3454i_affaire-alegre-djamel-sur-france-2_politics

La diffusion sans précaution de cette interview, qu'aucun fait ne venait corroborer, est d'autant plus incompréhensible que "Djamel" avait par ailleurs tenu devant tous les journalistes qu'il rencontrait des propos parfaitement incohérents. Interrogés lors d'un numéro spécial d'Arrêt sur images, Claude Labres et Francis Szpiner, respectivement ami et avocat de Dominique Baudis, ne s'étaient pas privés de le souligner : http://www.dailymotion.com/video/x3455v_affaire-alegre-llabres-et-szpiner_politics

Outre ces omissions relatives au personnage de Djamel et à sa personnalité dérangée, la journaliste de France 2 a entretenu avec son témoin des rapports inhabituels.

Pour recueillir son témoignage, elle a passé trois jours avec lui, lui payant notamment l’hôtel et le restaurant. Sa hiérarchie assura ensuite n’en avoir pas été informée. Réécoutez Olivier Mazerolle, directeur de l’information de France 2 de l’époque, sur le plateau d'Arrêt sur images, en septembre 2003.http://www.dailymotion.com/video/x3457u_affaire-alegre-mazerolle-a-arret-su_politics

Lorsque que les témoignages des ex-prostituées commencent à s’effondrer, « L’hebdo du médiateur » revient sur le traitement de l’affaire par France 2 :http://www.dailymotion.com/video/x3459h_affaire-alegre-bouquillat-france2-1_politics

Florence Bouquillat se défend d’être la seule responsable des dérapages de sa chaîne. Elle invoque la responsabilité de sa hiérarchie :http://www.dailymotion.com/video/x345ad_affaire-alegre-bouquillat-france2-2_politics

Cette perte collective des repères professionnels élémentaires, de la part de nombreux journalistes ayant travaillé sur l'affaire, s'explique par la concurrence et la course au scoop. Elle s'explique aussi par une surenchère avec les enquêteurs. Les témoignages les plus extravagants des ex-prostituées paraissaient aux yeux des journalistes d'autant plus crédibles qu'ils avaient été, auparavant, "actés" par les gendarmes. Mais les gendarmes eux-mêmes, et notamment l'adjudant Michel Roussel, s'étaient contentés de recueillir la parole des ex-prostituées, sans procéder eux non plus aux recoupements élémentaires.

La diffamation dont ont été notamment victimes Dominique Baudis et le substitut Marc Bourragué, n'est pas uniquement le fait de Florence Bouquillat. Entre autres medias, TF1, Canal+, Le Monde ou Libération, embarqués dans la course au scoop, ont relayé les accusations délirantes de "témoins" opportunistes. A tel point, qu'aujourd'hui encore, l'affaire Alègre désigne d'avantage ce moment de fantasme collectif que les meurtres et viols avérés attribués au tueur en série, dont plusieurs sont encore à l'instruction.

"Notable donc coupable" a été commandée par le précédent président de France Télévisions, Marc tessier, à l'époque où il postulait à sa successsion, et devait donc s'efforcer de regagner les faveurs du président du CSA Dominique Baudis. Leurs relations avaient été mises à mal par la couverture de l'affaire, Baudis reprochant à Tessier de n'avoir pas assez "cadré" la rédaction de France 2.

Il est à regretter que France 2, s'abritant derrière le paravent absurde de la "fiction", n'ait pas eu le courage de citer les noms des medias mis en cause (France 2 s'appelle Vision 2, Le Monde devient L'univers, etc). "Notable donc coupable" marque ainsi un recul, dans le dévoilement autocritique, par rapport à d'autres télélfilms, comme "l'affaire Gregory", diffusée en 2006 par France 3, et dans laquelle les medias "dérapants", Match, RTL ou France-Soir, portaient leurs noms véritables.

(Documentation d'Aurélie Windels)

3 octobre 2007

Préface

Pourquoi ce blog ???

Et bien même s'il n'est pas né d'une très longue refléxion, il est d'abord né d'une histoire d'amour...Une histoire d'amour entre deux personnes, qui aiment échanger et qui ont décidé de partager (je parle de leurs réflexions bien entendu...) Une histoire d'amour pour tout ce qui nous entoure, l'écriture, l'actualité, les rencontres, les moments de vie...

Alors n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et bonne lecture !!!

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Regards croisés
  • Des réactions sur l'actualité, ou tout simplement des envies d'écrire irrépréssibles , pour une étudiante en journalisme au regard vicié par sa formation, et un ancien étudiant en sociologie au regard tout autant perverti par son cursus...
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