Le cadeau de Sharon à Arafat
Aujourd’hui 12 novembre, on « fêtait » le troisième anniversaire de la mort de Mohamed Abdel Raouf Arafat (dédicace…)
Au cours des manifestations qui ont rassemblé cent mille personnes, on déplore un mort et des centaines de blessés.
Trois ans après, que retenir de cet homme ?
L’itinéraire du combattant, Abou Ammar (son nom de guerre), chef de la résistance palestinienne armée, président de l’OLP, aux discours aussi virulents que provocateurs ?
Yasser Arafat, le négociateur, dont l’intervention à l'Assemblée générale des Nations Unies, en 1974, restera dans toutes les mémoires, quand il prononça : « Je viens avec le fusil du combattant de la liberté dans une main et la branche d'olivier dans l'autre. Ne faites pas que la branche d'olivier tombe de ma main » ?
La poignée de main à Rabin en 1993 ?
Ou alors retiendrons nous cet homme d’ouverture, musulman, mais qui tenait à assister aux côtés de sa femme, catholique, à la messe de minuit les veilles de noël.
Au vu des autres faits, ce dernier peut paraître anecdotique. Et pourtant…
Quelque soit l’image que chacun décide de garder, Arafat restera dans l’inconscient palestinien, comme le héraut de leur cause, mort en martyr, cloîtré par l’armée israélienne à Ramallah.
De cette période d’emprisonnement, on retiendra l’impossibilité pour le leader de l’autorité palestinienne de se rendre à la messe de minuit à Bethléem. Tout un symbole. L’enfermement contre l’ouverture, et le retour des images de la première Intifada, d’enfants palestiniens armés de lance-pierres contre les chars israéliens.
Sharon a toujours voulu prouver au monde entier que son meilleur ennemi était le diable personnifié, il a finit d’en faire un martyr.
Le Hamas en quête de légitimité à beau vouloir se défaire de l’ombre du keffieh, la tâche paraît ardue……faut pas rêver, c’est pas tout les jours Noël !